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Études

Plusieurs études phares vous sont synthétisées par ordre historique décroissant.

Etude des lacs de montagne alsacien (ELMA) (depuis 2024)

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Les lacs de moyenne montagne sont des environnements très sensibles dont tout changement, même mineur, peut profondément impacter leurs caractéristiques et les organismes qui s’y développent. Ils sont ainsi les premiers témoins des impacts du dérèglement climatique actuel qui apporte son lot de modifications sur ces milieux. Il est primordial d’étudier et de surveiller ces changements pour appréhender le monde de demain. Doté d’une importante valeur patrimoniale grâce à leur biodiversité, mais aussi l’ensemble des services essentiels qu’ils fournissent (disponibilité en eau douce, soutien à l’étiage, valeur paysagère, touristique…), ils sont aussi des lieux privilégiés pour les pêcheurs du Haut-Rhin.

15 lacs de montagnes sont dénombrés dans le département du Haut Rhin avec comme plus grand représentant le lac de Kruth Wildenstein (81 hectares).

C’est pourquoi, en 2024, la FDAAPPMA68, en partenariat avec la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) et l’Agence de l’Eau Rhin Meuse (AERM), a initié une étude sur ces sites. Les objectifs du projet sont multiples afin de compléter les connaissances sur ces milieux méconnues et de proposer, à termes, des plans d’actions et de gestion.

Ayant pour vocation d’étendre le projet sur l’ensemble des lacs du département, ce projet vise tout d’abord 4 lacs de la Vallée de la Fecht, qui ont été sélectionnés comme site pilote en 2024 :

  • Le lac du Forlet
  • Le lac Vert
  • Le lac du Schiessrothried
  • Le lac d’Altenweiher

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Cette étude, qui se veut fédératrice, est en collaboration étroite avec de nombreux autres acteurs locaux (PNR, RHA, LPO, BUFO, GEPMA, CNBA, AAPPMA, communes, etc.), qui permettent d’aller au-delà du champ d’expertise de notre Fédération et d’être le plus exhaustif possible quant à l’analyse qui est effectuée. Différentes approches peuvent ainsi être abordées et suivi tout au long de l’année :

  • L’approche physico-chimique permettant de comprendre le fonctionnement et l’évolution de ces sites pour ainsi identifier les altérations qu’ils peuvent présenter ;
  • L’approche biologique qui vise à faire l’inventaire de l’ensemble des espèces peuplant ces milieux ;
  • L’approche physique afin d’identifier les différents habitats et le fonctionnement hydromorphologique de ces lacs ;
  • L’approche socio-économique pour prendre en considération l’ensemble des usages et considérer leur souhait à travers un questionnaire

Ce projet contribue également à l’émergence d’un observatoire des milieux lacustres du massif Vosgiens qui a pour vocation d’intégrer le réseau national du pôle écosystème lacustre de l’OFB, à l’instar du réseau des lacs sentinelles dans les Alpes et les Pyrénées.

Si vous aussi vous souhaitez contribuer à cette étude, n’hésitez pas à répondre au questionnaire suivant : Questionnaire usagers des lacs de montagne alsaciens

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Cliquez ici pour télécharger le résumé de l'étude des lacs de montagne alsacien (ELMA) (depuis 2024)


Étude des Ruisseaux de tête de bassin de la Fecht (RTBF 2023-2025)

Dans l’objectif de faire perdurer une dynamique née en 2019 à l’échelle de notre Union de Bassin régionale (UBRM) permettant de mettre en lumière les milieux remarquables que ce sont les têtes de bassin versant, la FDAAPPMA68 a fait le choix s’investir sur le bassin de la Fecht.

A l’instar de l’étude RTB qui s’est déroulée sur la Lièpvrette (2020) et la Thur (2019), les objectifs sont triples :

  • acquérir ou améliorer nos connaissances sur le territoire de la Fecht ;
  • faire émerger et mettre en œuvre des actions et travaux ambitieux de reconquête du « bon état » ou d’amélioration du milieu ;
  • sensibiliser les riverains, les usagers de la rivière et les acteurs locaux.

Une réunion de démarrage s’est tenue le 12 mai 2023 au sein du home de pêche de l’amicale de Soultzeren en présence d’acteurs majeurs du territoire, notamment la Vice-Présidente de la commission Environnement de la Région Grand-Est, la Présidente du Syndicat de la Fecht amont, l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, l’Office national des Forêts, Rivière de Haute-Alsace.

Les prospections de terrain (approches hydromorphologique et biologique) se sont déroulées au cours de l’été 2023. Afin de valider notre protocole, l’Agence de l’Eau nous a accompagné lors d’une journée sur les bords du ruisseau de Soultzeren.

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Voir l'image en grand 80km prospectés / 11 pêches scientifiques à l’électricité et 10 I2M2

L’étude est réalisée à l’aide de deux approches principales : physique (analyse hydromorphologique complète, recensement des ouvrages, analyses d’eau, etc.) et biologique (via 11 stations d’inventaire par pêches électriques et 10 prélèvements d’invertébrés à l’aide du protocole I2M2, sur les mêmes stations). L’étude génétique des truites est également comprise dans ce projet.

Les résultats de l’étude seront présentés au cours du second semestre 2024.


Étude des annexes hydrauliques de la plaine d’Alsace (APA 2020-2023)

Voir l'image en grand Répartition et fonctionnalités des annexes pour le brochet

Les annexes hydrauliques sont des zones humides remarquables connectées à des eaux libres (cours d’eau ou canaux). Ces zones offrent aussi des lieux de croissance et de reproduction nécessaires aux cycles biologiques de nombreuses espèces animales.

En réponse à un constat local de disparition des annexes hydrauliques, de banalisation des habitats ou de perte de fonctionnalité tangible, la Fédération du Haut-Rhin de pêche et de protection des milieux aquatiques (FDAAPPMA68) a lancée une étude centrée autour des annexes hydrauliques de la plaine haut-rhinoise.

Le diagnostic s’articule autour de 2 grandes approches (physique et biologique) et de plusieurs sous-volets centrées autour d’approches pertinentes (analyse multicritères, pêches électriques, etc.) et parfois novatrices (cartographie aérienne par drone, suivi en temps réel des niveaux d’eau, ADNe, etc.). L’étude menée sur 3 ans (2020-2022) a permis de diagnostiquer précisément 87 annexes hydrauliques et de déployer 139 inventaires piscicoles. Un suivi spécifique a également été réalisé sur 6 sites pilotes. Le bilan et le rapport ont été finalisé en 2023.

Ce qu’il faut retenir :

      • 200km de linéaires étudiés avec une moyenne de 1 annexe / 2,3 km ;
      • 87 annexes investiguées = 17 ha ;
      • Seulement 11% des annexes ont une bonne fonctionnalité ;
      • 139 pêches électriques réalisées sur 2 ans ;
      • 31 espèces de poissons ont été observées sur la plaine dont : 8 espèces patrimoniales et 4 espèces exotiques envahissantes ;
      • Moins de 4% des annexes de l’Ill sont efficaces pour la reproduction du Brochet ;
      • 20% des inventaires ont mis en évidences des juvéniles de brochets sur 13 sites entre 2021 et 2022.

Voir l'image en grand FDAAPPMA68 Exemples de suivis complémentaires réalisés en 2022-2023 (Analyses d'habitats, cartographie en 3D des annexes par drone, modélisation, topographie, pêches électriques).

Les résultats ont permis d’identifier les principaux facteurs limitants (pendage des berges, manque d’habitats, ombrage et végétation). La prise en compte de ces observations permet d’orienter les actions à entreprendre, sous la forme de 3 axes :

Protéger --- Optimiser / Corriger --- Restaurer

L’étude a permis de faire émerger des projets de restauration dès 2022-2023.

La FDAAPPMA68 a pour objectif de restaurer 1 annexe hydraulique par an.

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Cliquez ici pour télécharger le résumé de l'étude des annexes hydrauliques de la plaine d'Alsace (APA 2020-2023)

Cliquez ici pour télécharger le rapport des annexes hydrauliques de la plaine d'Alsace (APA 2020-2023)


Étude des plans d'eau Sungauviens (PES 2021-2022)

Voir l'image en grand Plan d’eau de Courtavon

Les plans d'eau sont des milieux aquatiques remarquables, présents de tout temps et de toutes origines. Leur implantation dans le paysage local et dans la structuration des hydrosystèmes est indéniable. Mais si ces hydrosystèmes peuvent être des milieux remarquables (biodiversité, ressources en eaux), ils peuvent parfois être impactants (réchauffement de l'eau, franchissement piscicole, physico-chimie, espèces exotiques).

Le Sundgau représente une entité localisée dans le sud du département du Haut-Rhin. Plus de 1000 étangs et plans d'eau de typologies variées sont présents dans cette zone géographique. Dans notre cas, la pertinence du lancement d'une étude centrée sur les plans d'eau sur un territoire riche en enjeux mais également très méconnu du sud de l'Alsace a été une évidence. C'est pourquoi en 2021, la FDAAPPMA68 s'est lancée dans une étude des plans d'eau, en partenariat avec l'UBRM (Union de Bassin Rhin Meuse), le CSA (Conservatoire des Sites Alsaciens), l'EPAGE Largue (Établissement Public d'Aménagement et de Gestion de l'Eau) et l'Agence de l'Eau Rhin Meuse.

Voir l'image en grand FDAAPPMA68 Carte bathymétrique de Courtavon

Ce projet présente une volonté de démarcation via l'utilisation de techniques d'analyse ambitieuses et novatrices.

C'est ainsi 6 sites pilotes, dont le plan d'eau de Courtavon, qui ont pu être étudiés à travers de nombreux volets d'analyses tels que : la cartographie aérienne par drone, la cartographie des fonds par échosondeur, la physico-chimie, les niveaux d'eau et l'évolution de la température en temps réel, l'évolution des communautés de poissons et d'invertébrés, ou encore l'ADN environnemental.

Ce qu'il faut retenir :

Une fonctionnalité très diversifiée mise en lumière sur les 6 étudiés,

Des impacts identifiés et quantifiés mais aussi diversifiés que la typologie des sites étudiés (par exemple impact de +0,1°C d'un plan d'eau en dérivation sur Pfetterhouse, de +1°C du plan d'eau de Courtavon ou de +5°C d'un plan d'eau en barrage sur Chavannes-sur-l'Étang sur la rivière, en période estivale).

Des zones à enjeux remarquables : positifs ou négatifs (espèces exotiques envahissantes, espèces patrimoniales, habitats aquatiques, ressources en eau, nutriments/eutrophisation, etc.).

Des retours d'expérience sur des méthodes d'analyses de pointes à présent maîtrisées.

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Voir l'image en grand FDAAPPMA68 Investigations de terrains (de gauche à droite : laboratoire, prélèvements ADNe, drone et cartographie en 3D)

Le but de définir ensemble les enjeux pour : « l’avenir du plan d’eau de Courtavon » avec : L’EPAGE Largue, le Syndicat intercommunal du plan d’eau de Courtavon, la mairie de Courtavon, la ComCom du Sundgau et l’Agence de l’eau Rhin Meuse.

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Cliquez ici pour télécharger le résumé de l'étude des plans d'eau Sundgauviens (PES 2021-2023)

Cliquez ici pour télécharger le rapport de l'étude des plans d'eau Sundgauviens (PES 2021-2023)


Diagnostic écologique de la Thur sauvetage à Cernay et impact d’un tronçon court-circuite (EIH 2022-2023)

Dans le département du Haut-Rhin, les aménagements des cours d’eaux et plus particulièrement les obstacles à l’écoulement sont particulièrement nombreux et structurants dans les paysages locaux mais aussi dans la fonctionnalité des hydrosystèmes. C’est notamment le cas des nombreux tronçons courts circuités en aval d’ouvrage de prise d’eau (TCC). La Thur sauvage est un TCC situé dans un secteur classé en arrêté de protection de biotope (APB). Il s’agit d’une des dernières zones à la dynamique fluviale active, qu'il est devenu rare d'observer en Alsace et très riches en enjeux de biodiversité (en plus d’être une zone conservatoire).

Voir l'image en grand Illustration d’une portion de la Thur totalement à sec le 14 aout 2020

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Le diagnostic prend ainsi en compte plusieurs volets d’analyse (température, débit, hauteur d’eau, physico-chimie, habitats, communautés de poissons et d’invertébrés). L’étude menée sur 2 ans (2022-2023) a permis d’identifier et de quantifier de nombreux impacts du régime de TCC, de l’ouvrage de dérivation et de la gestion des niveaux d’eau. En partenariat avec Alsace Nature, le Conservatoire des Sites Alsaciens (CSA nouvellement CEN) et les AAPPMA

Il ressort des investigations que la situation est défavorable pour les poissons et les invertébrés au sein de la Thur sauvage lié au régime hydraulique actuel (et à des pressions indirectes liées à l’ouvrage ROE1702).

Les objectifs sont :

    • Etudier la fonctionnalité des zones pilotes à enjeux ;
    • Cerner, définir et quantifier l’impact des modifications hydrologiques sur l’écologie des sites ;
    • Définir des débits biologiques minimum en cohérence avec la fonctionnalité des sites ;
    • Permettre le déploiement de préconisations de gestion (à ajouter dans le Plan de gestion de la zone en arrêté de protection biotope) ;

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Cliquez ici pour télécharger le résumé du diagnostic écologique de la Thur sauvetage à Cernay et impact d’un tronçon court-circuite (EIH 2022-2023)

Cliquez ici pour télécharger le rapport du diagnostic écologique de la Thur sauvetage à Cernay et impact d’un tronçon court-circuite (EIH 2022-2023)


Diagnostic écologique du lac de la Lauch (ELL 2023)

Situé à une altitude de 923m et présentant une superficie de 11ha, le lac de la Lauch est un lac artificiel du versant alsacien des Vosges dans le fond de la haute vallée de la Lauch.

Le barrage de la Lauch est le dernier grand barrage domanial alsacien actuellement géré par l’Etat (via la DDT du Haut-Rhin). Ce barrage et son lac ont vocation à être rétrocédée par convention à la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) à l’issue de travaux importants. Dans le cadre des dossiers préparatoires à ces opérations, une étude avant-travaux (état initial et inventaire faunistique et floristique) doit être déployée.

La FDAAPPMA68, dans le cadre des échanges ayant trait à l’étude avant-travaux, a été contacté par la CEA afin de fournir un inventaire biologique (poissons, micromammifère, amphibien et écrevisse), sous forme de prestation. La prise en compte de la faune aquatique parait particulièrement prépondérante dans le cadre de la construction d’un avant-projet complet lié à des travaux important (notamment de vidange).

Voir l'image en grand Le lac de la Lauch, un magnifique lac de moyenne montagne, voué à faire l’objet de travaux de rehausse par la CEA

Situé à une altitude de 923m et présentant une superficie de 11ha, le lac de la Lauch est un lac artificiel du versant alsacien des Vosges dans le fond de la haute vallée de la Lauch.

Le barrage de la Lauch est le dernier grand barrage domanial alsacien actuellement géré par l’Etat (via la DDT du Haut-Rhin). Ce barrage et son lac ont vocation à être rétrocédée par convention à la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) à l’issue de travaux importants. Dans le cadre des dossiers préparatoires à ces opérations, une étude avant-travaux (état initial et inventaire faunistique et floristique) doit être déployée.

La FDAAPPMA68, dans le cadre des échanges ayant trait à l’étude avant-travaux, a été contacté par la CEA afin de fournir un inventaire biologique (poissons, micromammifère, amphibien et écrevisse), sous forme de prestation. La prise en compte de la faune aquatique parait particulièrement prépondérante dans le cadre de la construction d’un avant-projet complet lié à des travaux important (notamment de vidange).

Les objectifs de ce projet sont multiples :

    • Compléter les connaissances scientifiques produites en fournissant des données scientifiques qualitatives permettant une connaissance plus fine du site ;
    • Sensibiliser les acteurs du territoire et les fédérer afin de créer un contexte favorable pour la mise en œuvre d’actions ;

Voir l'image en grand Analyse d’ADNe en bateau en hiver sur le lac de la Lauch

Ce qu’il faut retenir

  • Plusieurs inventaires par pêches électriques ont été réalisés en amont et en aval du lac ;

- Le chabot et la truite sont bien présent ;
- Les densités de truites sont importantes en amont et en aval du lac ;
- L’état écologique du cours d’eau en amont et en aval est jugé très bon.

  • Un inventaire des poissons, écrevisses, mammifères et amphibien a été fait à deux saisons (hiver et printemps) à l’aide de l’ADN environnemental. Une technique qui permet d’obtenir des listes d’espèces présentes à l’aide d’un simple prélèvement d’eau. Cette approche a permis de mettre en évidence :

- 8 espèces de poissons différentes dans le lac (dont brochet, vairon, poissons blancs et truite) ;
- 3 espèces d’amphibiens (crapaud commun, triton palmé et grenouille rousse) ;
- Aucune espèce de mammifère aquatique ou d’écrevisse.

  • Les analyses d’eau semblent très bonnes.

--> Depuis 2023, la pêche dans le lac de la Lauch redevient possible, le préfet ayant réattribué les baux de pêche du lac à l’AAPPMA de Guebwiller (lac réciprocitaire de 1er catégorie piscicole).


Réseau de suivi thermique départemental (RST depuis 2012)

En impactant directement la répartition, la croissance et le métabolisme des espèces aquatiques, la température est un paramètre primordial pour le suivi de la qualité des écosystèmes aquatiques.

Une augmentation de la température peut induire des changements ou perturber les organismes les plus sensibles. C’est particulièrement le cas pour les espèces d’eau froide, comme la Truite fario, qui est déjà particulièrement impactée dans un contexte de changement climatique (réduction de l’aire de répartition).

C’est pourquoi depuis 2012, la FDAAPPMA68 s’est lancée dans le suivi thermique des principaux cours d’eau du département, avec un réseau constitué, en 2023, de plus de 120 sondes fixes (HOBO®) et 5 sondes en temps réel (SQUAMA®). En 2023, la campagne de relève des appareils est faite en été.

Voir l'image en grand Interface d’une sonde « temps réel »

Ce qu’il faut retenir :

- Deux grands types de profils thermiques sont mis en évidence avec : les cours d’eau de montagne du massif Vosgien et les cours d’eau de source, tels que l’Ill et la Largue, plus homogènes ;

- Il est possible d’établir un « classement » des cours d’eau du département en fonction de leurs potentialités d’accueil par rapport à la thermie pour la Truite fario (prise en compte de divers paramètres dont les températures comprises entre 4 et 17°C) : Lièpvrette – Thur – Weiss - Fecht (amont) - Ill (amont) - Doller – Largue – Lauch – Ill (intermédiaire et aval) - Vieux Rhin. Néanmoins chaque cours d’eau présente des spécificités pouvant influer ou non sur les profils thermiques.

- Un certain nombre de zones problématiques à surveiller ont été mises en évidence par l’étude (passage de Lièpvre sur la Lièpvrette, passage de Turckheim sur la Fecht, passage de Vieux-Thann sur la Thur, impacts des étangs sur l’Ill amont et la Largue, etc.).

- Une réflexion sera menée en 2024 pour une refonte en profondeur du programme dans le cadre du nouveau PDPG.

- Une amélioration sera à prévoir pour la valorisation des données notamment afin de permettre au pêcheur la lecture en temps réel de la température des zones équipées

Voir l'image en grand Mise en évidence des zones critiques ou propices à la Truite


Étude des Ruisseaux de tête de bassiN de la Lièpvrette (RTBL 2020-2022)

Les têtes de bassin étant à la source de nos rivières, ils constituent des zones à enjeux majeurs pour la qualité de nos milieux. En 2020, un état des lieux/diagnostic a été mené sur le bassin de la Lièpvrette et une version finale du rapport d’étude a été produite en 2021 notamment avec les derniers résultats de l’étude génétique.

Dès 2020, notre Fédération a ainsi souhaité relancer une dynamique locale sur le bassin de la Lièpvrette, territoire riche de potentiels pouvant accueillir une biodiversité remarquable.

Les conclusions de l’état des lieux et du diagnostic ont été présentés au cours d’une réunion qui s’est tenue en juin 2021 aux étangs de l’AAPPMA de Sainte-Croix-aux-Mines. Une priorisation des actions, en trois temps, a été établie pour chacun des sous-bassins présentant un intérêt écologique à être restauré.

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La 1ère phase de priorisation:

- se concentre sur le bassin du Rombach sur lequel un ensemble d’actions sera programmé au cours de la phase d’émergence (suppression d’ouvrages, restauration, renaturation, entretien, etc.) ;

- intègre également, sur l’ensemble du bassin de la Lièpvrette :

- de la sensibilisation, en lien avec les partenaires (communes, COMCOM, AAPPMA, ASR),
- les sites à l’opportunité (sites à enjeux),
- les « petits ouvrages » (type rondin de bois ou planche de bois),
- les sites où la règlementation n’est, à priori, pas respectée (création d’ouvrages à priori illégaux, non-respect du Débit

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Cliquez ici pour télécharger le résumé de l'étude des Ruisseaux de tête de bassin de la Lièpvrette (RTBL 2020-2022)


Suivi scientifique du Petit-Rhin (SPR depuis 2014)

Électricité de France (EDF) a réalisé des travaux de renaturation écologique sur d’anciennes parcelles de maïs entre le Grand Canal d’Alsace et le Vieux Rhin en 2013. Aujourd’hui, un bras de rivière de 7 km, appelé « Petit-Rhin », bordé de milieux naturels, humides et secs favorise l’amélioration de la biodiversité sur ce site de 100ha.

Dans le cadre de la convention cadre nationale signée entre EDF Hydro et la FNPF, la FDAAPPMA68 suit l’évolution du peuplement piscicole au sein de ce bras, ainsi que d’autres paramètres. Dans un souhait d’adaptation, ces protocoles sont voués à évoluer.

Le diagnostic s’articule aujourd’hui autour plusieurs approches avec :

- Des prélèvements d’eau pour analyser la physico-chimie ;

- Des suivis de la température sur 5 stations (3 sur le Petit Rhin et 2 sur le Vieux-Rhin) ;

- Des suivis de mesures de débits (sur 6 stations) ;

- Des suivis aériens des habitats en drone ;

- Une opération de pêche électrique par points tous les ans pour suivre le peuplement piscicole.

L’étude est également réalisée en partenariat avec la Petite Camargue Alsacienne (PCA).

Voir l'image en grand Le petit Rhin vu du ciel

Voir l'image en grand Pêche électrique sur le petit Rhin

Ce qu’il faut retenir :

- La physico-chimie du Petit Rhin est classée « bonne » ;

- Sa température est plus élevée en été et plus basse en hiver sur son cours que sur le Vieux-Rhin, lui conférant davantage un rôle de nurserie pour les populations piscicoles ;

- Ces dernières évoluent encore régulièrement, tant en termes de diversité que de densité ;

- Le débit constant théorique de 7m3/s n’a pas été observé lors des deux campagnes de jaugeages, il était en deçà (entre 3 et 4 m3/s). Une réflexion est amenée sur le sujet auprès d’EDF pour réaliser une étude des débits plus poussée en 2024. L’objectif étant notamment de réfléchir à des variations saisonnières de débits pouvant être très bénéfiques au site.

Les résultats permettent ainsi de mettre en lumière un état des lieux année par année du bras renaturé et d’apporter de pistes de réflexion dans l’optique de protéger et d’optimiser la restauration et la biodiversité de ce site remarquable.

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Étude génétique des truites Fario (depuis 2020)

Voir l'image en grand FDAAPPMA68

L’analyse de la génétique des truites fario a porté sur 25 à 30 échantillons différents par station, à raison de 3 stations sur le cours principal de la Lièpvrette et de 7 stations réparties sur les affluents, soit 10 stations en 2020. 50 individus issus de la pisciculture Guidat ont également été prélevés à titre de comparatif en 2021 : 305 individus ont ainsi été prélevés. Les données ont été comparées aux échantillons de la Thur de 2019, portant le jeu de données à 865 individus analysés au total. Afin de présenter les résultats de l’étude, une conférence grand public a été organisée au club house de l’AAPPMA des Truites de Colmar, le 22 novembre 2021.

➡️ L’étude génétique est vouée à être poursuivie sur tous les autres bassins Vosgiens.

Ce qu’il faut retenir :

Les repeuplements réalisés sur le bassin de la Lièpvrette à partir des souches dites « Baerenbach » ou issues de la pisciculture Guidat ont très faiblement influencé la structure génétique des populations (à hauteur de 7%) ;
93% des individus, soit la majorité, ne montrent aucune ascendance de pisciculture et pourraient être assimilés à une origine naturelle du bassin de la Lièpvrette (contre 62% pour la Thur en 2019 par exemple) ;
• Forte structuration génétique par les obstacles à l’écoulement sur le bassin conduisant à un isolement anormal des populations sur les affluents et en zone amont ;
Viabilité des populations à surveiller (moyennes à critiques sur certains secteurs pourtant à fort potentiel au regard des pêches électriques) ;
• Importante aide à la priorisation au regard des enjeux, tels que : suivre l’évolution sur les populations limites et critiques, rétablir la connectivité et augmenter les aires de vie de chaque population ; donner la priorité aux actions de rétablissements des flux de gènes au sein des sous-bassins.

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Analyse du lac de Kruth-Wildenstein par ADN environnemental (2021)

L’ADN environnemental est défini tel que « l’ADN pouvant être extrait à partir d’échantillons environnementaux sans avoir besoin d’isoler au préalable des individus cibles ». A l’instar des méthodes de pêches électriques ou encore des filets maillants, l’analyse de l’ADN environnemental est une méthode qui a toute sa place en ingénierie écologique.

En effet, l’analyse ADN est particulièrement pertinente en grands milieux stagnants comme les lacs ou les marais. C’est une méthode innovante qui permet de détecter la présence de certains taxons aquatiques dans un simple prélèvement d’eau. Cette approche est par définition non intrusive, rapide et relativement exhaustive.

Voir l'image en grand Prélèvement d'ADN sur le lac de Kruth-Wildenstein

La technique permet ainsi de connaitre la liste des espèces en présence (mais pas leurs biomasses ou leur nombre). La FDAAPPMA68, forte de son expertise, fait partie depuis 2021 du réseau mondial « VigiDNA », un réseau d’experts formés aux prélèvements et à l’analyse de l’ADN.

En tant que gestionnaire de la pêche sur le lac vosgien de Kruth-Wildenstein, la FDAAPPMA68 a souhaité remettre à jour ses bases de données piscicoles (et compléter les données de l’OFB obtenues aux filets). Il a en effet été possible de profiter de l’abaissement du niveau d’eau du lac pour réaliser un inventaire par ADN environnemental sur 3 zones.

L’analyse a permis de mettre en évidence 18 espèces de poissons différentes peuplant le lac. Les peuplements présentent globalement une dominance de la Perche fluviatile, du Chevesne, de la Carpe commune, de la Grémille, de la Truite fario, du Gardon, du Goujon et du Brochet (ordre décroissant en fonction des proportions). Les espèces sont également réparties différemment en fonction des 3 zones.

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Étude des têtes de bassin de la Thur (RTBT 2019)

L'étude des Ruisseaux Tête de Bassin de la Thur Amont a permis de dresser un diagnostic général de l'état de ces cours d'eau en terme d'hydromorphologie et de continuité écologique mais également d'apporter des connaissances biologiques spécifiques. Ces cours d'eau contribuent de façon importante au bon fonctionnement écologique et hydrologique d'un point de vue quantitatif et qualitatif. Apporter des connaissances sur ces milieux spécifiques est donc prépondérant.

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Ces 116km de rivières parcourus mettent en lumière :

• Une ripisylve pas toujours adaptée (résineux, trop clairsemée...), ni bien gérée (coupe à blanc par exemple),

• Des traversées urbaines incluant des berges en murs verticaux enrochés et une connexion avec la Thur souvent entravées,

• 588 ouvrages dont 461 pouvant être problématiques pour la faune piscicole et la continuité sédimentaire,

• Des captages d'eau potables qui ne pourront être effacés,

• Des aménagements pouvant être illégaux (prise d'eau pour des étangs par exemple),

• Le rôle bénéfique que peuvent parfois jouer les embâcles (méandres, création de zones humides...).

L'étude aura permis au travers de ces observations de produire 10 fiches de synthèse par bassin, un recensement quantitatif des ouvrages des têtes de bassin et une base de données analytique des tronçons étudiés. Parallèlement à l'approche hydromorphologique, l'approche biologique a permis de mettre en avant un certain nombre de tendances pouvant être déclinées en principes de gestion.

Inkubators (Flaticon)

Cliquez ici pour télécharger le résumé de l'Étude des Ruisseaux de tête de bassin de la Thur (RTBT 2019)


Etude de suivi de la qualité du Dollerbaechlein (2020)

Voir l'image en grand L’analyse des poissons sur le terrain et des invertébrés au laboratoire

Le Dollerbaechlein est un bras autonome du Haut-Rhin qui s’écoule entre Reiningue et Ensisheim. Il a connu en 2013 des travaux de renaturation au sein de la commune de Wittenheim. De ces travaux est née une convention, entre le Syndicat Intercommunal du Dollerbaechlein et la FDAAPPMA68 visant à suivre l’évolution de la qualité biologique du cours d’eau sur sa portion renaturée, vis-à-vis d’une valeur de référence.

Trois campagnes de suivi biologique ont été effectuées en 2016, en 2018 et en 2020 avec un IPR et un IBG-DCE. La campagne de 2020, au cours de laquelle un travail d’expertise plus poussé sur l’analyse des communautés piscicoles et des populations d’invertébrés benthiques a été déployé, fait office de bilan de l’étude

L’analyse statistique des résultats permet de connaitre la qualité biologique des cours d’eau

L’analyse comparative entre l’amont (similaire à l’état initial) et l’aval (après travaux) permet de mettre en évidence des problématiques récurrentes observées sur le site d’étude (élargissement du lit, vitesses d’écoulements faibles et homogènes, rejets d’eaux usées issus des déversoirs d’orages, colmatage important, etc.). Néanmoins une amélioration globale de la qualité a pu être observée et ces travaux serviront à appuyer des pistes d’améliorations futures.


Étude départementale sur la réhabilitation de l'Ombre commun (2013-2018)

L'Ombre commun étant en régression depuis les années 2000, notamment due aux pollutions et à la sécheresse conséquente de l'été 2003, la FD68 a décidé de monter un projet sur 5 ans (2013-2018), permettant d'identifier les noyaux de populations restants, de statuer sur leur devenir et sur les principaux facteurs freinant leur développement ainsi que de soutenir cette espèce via l'introduction d'ombrets.

Cette étude a débuté en 2013 et ce sont 4 rivières qui se sont révélées encore porteuses de ce fragile salmonidé : la Doller, la Fecht, la Thur et l'Ill.

Plusieurs protocoles ont été menés :

• IBG-DCE, indice permettant de qualifier la qualité de la rivière, par rapport aux populations de macro-invertébrés mais aussi la ressource trophique à disposition de l'Ombre commun,

• IAM, indice permettant d'identifier les différents habitats présents sur un tronçon et déterminer leur attractivité pour les différents stades de vie de l'Ombre commun (juvénile - subadulte/adulte - reproduction),

• Soutien aux populations via 25 350 ombrets déversés dans la Thur, 1050 dans la Doller et 250 sur la Fecht,

• Pêches électriques, complètes et de sondage permettant d'identifier les populations, leur biomasse (biométrie), leur état de santé (coefficient de Fulton et écopathologie), l'accomplissement du cycle biologique (présence de différentes classes d'âge via la scalimétrie).

Bilan

Rivière

Nombre de stations

Linéaire colonisé

Principaux freins

Doller 23 De Burnhaupt-le-Bas jusqu'à la confluence avec l'Ill Fragmentation de la rivière (seuils), secteurs de zone profonde souvent en étiage sévère l'été
Fecht 25 De Bennwihr Gare jusqu'à la confluence avec l'Ill Fragmentation de la rivière (seuils)
Ill 11 De Mulhouse à Illhaeusern Efficacité de pêche réduite (eau profonde), résultats peu robustes, compétition interespèces plus importante
Thur 34 De Bitschwiller-lès-Thann jusqu'à la confluence avec l'Ill Fragmentation de la rivière (seuils), traversées d'agglomérations, cours entravé par des murs de rives

Clôture de l'étude Ombre – Bilan (2020)

En 2020, une version amendée du rapport bilan de l'étude départementale de l'ombre commun a été produite. Celle-ci fait suite à la volonté de pouvoir faire émerger un rapport bilan comme sur d'autres anciennes études de la FDAAPPMA68 afin de valoriser les données historiques produites (période 2013-2018).

Malgré tout, il convient de replacer le projet dans son contexte. Ainsi, si une partie des méthodologies employées dans le cadre du rapport peuvent paraître obsolètes, elles permettent néanmoins un comparatif facilité avec les anciennes données de l'étude sur la période 2013-2018.

Une conclusion mise à jour permettra également de valoriser ces données antérieures dans le cadre de mesures de gestion ou d'apports de connaissances locales auprès des partenaires.

Ce qu'il faut retenir

Des résultats à nuancer quant aux comparatifs réalisés liés aux limites des protocoles employés (méthode d'inventaire par sondage qualitatif mais non quantitatif, effectifs liés à l'effort d'échantillonnage, peu de sujet de plus de 3 ans pour les lectures d'écailles, etc.),

Obtention de données d'occurence par secteur pour l'Ombre :

- Bonne implantation sur la Thur entre Bitschwiller-lès-Thann et Ensisheim, ainsi que sur la Doller à l'aval de Burnhaupt-le-Haut jusqu'à la confluence avec l'Ill,

- Une implantation bonne à moyenne sur la Fecht (de Bennwihr à Guémar).

• Comparativement aux anciennes données de Shwebel et Reininger (2001), l'Ombre semble bien implanté dans le département avec une reproduction effective mise en évidence depuis 6 ans,

• La taille des ombres de l'année est en moyenne de 12 cm avec des taux de croissance variables selon les bassins et une taille à la première reproduction de 40 cm en moyenne.

Néanmoins au regard des observations présentées, des mesures halieutiques pourront être proposés à l'échelle départementale telles que :

• Une levée de l'interdiction de pêche de l'ombre, tout en maintenant une interdiction de conservation à titre préventif pendant plusieurs années (pêche dite en "no-kill"),

• Une réflexion sur les dates d'interdictions de marcher dans le lit du cours d'eau (reproduction tardive de l'Ombre),

• La validation de l'intérêt de l'arrêt des opérations de repeuplement avec des populations sauvages en place fonctionnelles (pour éviter des pollutions génétiques).

Inkubators (Flaticon)

Cliquez ici pour télécharger le rapport de l'étude départementale sur la réhabilitation de l'ombre commun sur le Haut-Rhin (2013-2018)


Frayères artificielles sur le Canal du Rhône au Rhin (depuis 2004)

Le canal du Rhône au Rhin est une voie d'eau créée à la fin du 18ème siècle et achevée en 1831 dans le but de relier le trafic du Rhône et du Rhin pour faciliter les échanges de marchandises.

La Branche Sud du Canal connait une perte massive et globale de fonctionnalité du milieu, due essentiellement au manque de surface favorable à la reproduction du sandre, mais également de la plupart des poissons (estimée à 92% selon le PDPG).

Afin de pallier ce déficit de frayères, la Fédération a mis en place depuis 2004 des supports artificiels de ponte.

18 frayères artificielles ont à nouveau été mises en place en 2020.

Il est préférable d’assurer un entretien régulier de ces frayères afin de limiter leur colmatage à la suite du passage des bateaux.

Ceci a été permis grâce à l’aide de bénévoles et de plusieurs stages de découverte.

Ces frayères artificielles ont présenté des résultats très satisfaisants puisqu’elles ont accueilli au moins une ponte de sandre, mais également de cyprinidés, avec des quantités importantes d’œufs.

Rappelons qu’il a été calculé que 1 frayère artificielle doit produire environ 50 sandres adultes.

Ces supports de ponte sont également utilisés par les autres espèces fréquentant le canal.

Voir l'image en grand Ponte de Sandre