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Études

Étude départementale sur la réhabilitation de l'Ombre commun (2013-2018)

L'Ombre commun étant en régression depuis les années 2000, notamment due aux pollutions et à la sécheresse conséquente de l'été 2003, la FD68 a décidé de monter un projet sur 5 ans (2013-2018), permettant d'identifier les noyaux de populations restants, de statuer sur leur devenir et sur les principaux facteurs freinant leur développement ainsi que de soutenir cette espèce via l'introduction d'ombrets.

Cette étude a débuté en 2013 et ce sont 4 rivières qui se sont révélées encore porteuses de ce fragile salmonidé : la Doller, la Fecht, la Thur et l'Ill.

Plusieurs protocoles ont été menés :

• IBG-DCE, indice permettant de qualifier la qualité de la rivière, par rapport aux populations de macro-invertébrés mais aussi la ressource trophique à disposition de l'Ombre commun,

• IAM, indice permettant d'identifier les différents habitats présents sur un tronçon et déterminer leur attractivité pour les différents stades de vie de l'Ombre commun (juvénile - subadulte/adulte - reproduction),

• Soutien aux populations via 25 350 ombrets déversés dans la Thur, 1050 dans la Doller et 250 sur la Fecht,

• Pêches électriques, complètes et de sondage permettant d'identifier les populations, leur biomasse (biométrie), leur état de santé (coefficient de Fulton et écopathologie), l'accomplissement du cycle biologique (présence de différentes classes d'âge via la scalimétrie).

Bilan

Rivière

Nombre de stations

Linéaire colonisé

Principaux freins

Doller 23 De Burnhaupt-le-Bas jusqu'à la confluence avec l'Ill Fragmentation de la rivière (seuils), secteurs de zone profonde souvent en étiage sévère l'été
Fecht 25 De Bennwihr Gare jusqu'à la confluence avec l'Ill Fragmentation de la rivière (seuils)
Ill 11 De Mulhouse à Illhaeusern Efficacité de pêche réduite (eau profonde), résultats peu robustes, compétition interespèces plus importante
Thur 34 De Bitschwiller-lès-Thann jusqu'à la confluence avec l'Ill Fragmentation de la rivière (seuils), traversées d'agglomérations, cours entravé par des murs de rives

Clôture de l'étude Ombre – Bilan (2020)

En 2020, une version amendée du rapport bilan de l'étude départementale de l'ombre commun a été produite. Celle-ci fait suite à la volonté de pouvoir faire émerger un rapport bilan comme sur d'autres anciennes études de la FDAAPPMA68 afin de valoriser les données historiques produites (période 2013-2018).

Malgré tout, il convient de replacer le projet dans son contexte. Ainsi, si une partie des méthodologies employées dans le cadre du rapport peuvent paraître obsolètes, elles permettent néanmoins un comparatif facilité avec les anciennes données de l'étude sur la période 2013-2018.

Une conclusion mise à jour permettra également de valoriser ces données antérieures dans le cadre de mesures de gestion ou d'apports de connaissances locales auprès des partenaires.

Ce qu'il faut retenir

Des résultats à nuancer quant aux comparatifs réalisés liés aux limites des protocoles employés (méthode d'inventaire par sondage qualitatif mais non quantitatif, effectifs liés à l'effort d'échantillonnage, peu de sujet de plus de 3 ans pour les lectures d'écailles, etc.),

Obtention de données d'occurence par secteur pour l'Ombre :

- Bonne implantation sur la Thur entre Bitschwiller-lès-Thann et Ensisheim, ainsi que sur la Doller à l'aval de Burnhaupt-le-Haut jusqu'à la confluence avec l'Ill,

- Une implantation bonne à moyenne sur la Fecht (de Bennwihr à Guémar).

• Comparativement aux anciennes données de Shwebel et Reininger (2001), l'Ombre semble bien implanté dans le département avec une reproduction effective mise en évidence depuis 6 ans,

• La taille des ombres de l'année est en moyenne de 12 cm avec des taux de croissance variables selon les bassins et une taille à la première reproduction de 40 cm en moyenne.

Néanmoins au regard des observations présentées, des mesures halieutiques pourront être proposés à l'échelle départementale telles que :

• Une levée de l'interdiction de pêche de l'ombre, tout en maintenant une interdiction de conservation à titre préventif pendant plusieurs années (pêche dite en "no-kill"),

• Une réflexion sur les dates d'interdictions de marcher dans le lit du cours d'eau (reproduction tardive de l'Ombre),

• La validation de l'intérêt de l'arrêt des opérations de repeuplement avec des populations sauvages en place fonctionnelles (pour éviter des pollutions génétiques).

Inkubators (Flaticon)

Cliquez ici pour télécharger le rapport de l'étude départementale sur la réhabilitation de l'ombre commun sur le Haut-Rhin (2013-2018)


Réseau de suivi thermique (depuis 2012)

En impactant directement la répartition, la croissance et le métabolisme des espèces aquatiques, la température est un paramètre primordial pour le suivi de la qualité des écosystèmes aquatiques. C'est pourquoi depuis 2012, la FDAAPPMA68 s'est lancée dans le suivi thermique des principaux cours d'eau du département, avec un réseau constitué de 127 sondes. Une augmentation de température peut induire des changements ou perturber les organismes les plus sensibles. C'est particulièrement le cas pour les espèces d'eau froide, comme la Truite fario, qui sont sensibles à des brusques augmentations de température ou à des températures supérieures à certains seuils. L'aire de répartition de la Truite fario est particulièrement impactée dans un cadre de changement climatique global et par le réchauffement des eaux.

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Ce qu'il faut retenir :

Deux grands types de profils thermiques sont mis en évidence avec les cours d'eau de montagne du massif Vosgien et les cours d'eau tels que l'Ill et la Largue (plus homogènes).

• Il est possible d'établir un "classement" des cours d'eau du département en fonction de leurs potentialités d'accueil par rapport à la thermie pour la Truite fario (prise en compte de viers paramètres dont les températures comprises entre 4 et 17°C) : Lièpvrette Thur Ill (amont) Weiss Ill (intermédiaire et aval) Fecht Doller Largue Lauch Vieux Rhin. Néanmoins, chaqu cours d'eau présente des spécificités pouvant influer ou non sur les profils thermiques mesurés.

Un certain nombre de zones problématiques à surveiller ont été mises en évidence par l'étude (passage de Lièpvre sur la Lièpvrette, passage de Turckheim sur la Fecht, passage de Vieux-Thann sur la Thur, impacts des étangs sur l'Ill amont et la Largue, etc.). Par exemple, le lac de Sewen a un impact fortement négatif sur la Doller, en apportant des eaux trop chaudes au cours d'eau. C'est pourquoi le Chevesne est retrouvé assez en amont du bassin.

Inkubators (Flaticon)

Cliquez ici pour télécharger le rapport de suivi thermique des eaux du département du Haut-Rhin - Bilan (2019)


Étude des annexes hydrauliques de la plaine d'Alsace (2019-2022)

Les annexes hydrauliques sont des milieux remarquables et offrent des zones de transition, de vie, ou de reproduction pour de nombreuses espèces animales et végétales. Leurs services écologiques sont nombreux et il est vital de pouvoir protéger efficacement ces zones ou à défaut les restaurer. La FDAAPPMA68 a choisi de déployer une étude centrée sur les annexes hydrauliques de la plaine d'Alsace, sur 3 années (2020-2022).

Le diagnostic se fonde sur plusieurs approches :

1. Diagnostic multicritère & cartographie de 87 annexes,

2. Analyse physique (avec le suivi de 7 sites pilotes à l'aide de sondes),

3. Diagnostic biologique avec 56 Indices d'Abondances Brocheton en 2021 et 73 en 2022 soit 129 inventaires brochetons sur les deux ans.

L'analyse des résultats a permis l'identification de zones vulnérables prioritaires. L'année 2022 fait office de bilan et clôture ainsi les recensements des années passées, à travers une 2ème campagne biologique sur le terrain (pêches des brochetons pour mettre en évidence la réussite ou non de la reproduction du Brochet sur cette année).

Ce qu'il faut retenir :

La zone étudiée représente plus de 200km de rivières et canaux (dont 80km sur l'Ill, 12km sur le canal de Colmar, 36km sur le canal de Neuf-Brisach, 30km sur le canal de Niffer/Huningue et 50km sur le canal du Rhône au Rhin).

• L'étude a permis de caractériser 87 annexes hydrauliques au total sur le département (173 291m² de surface).

• En 2022, l'étude a permis d'échantillonner 36 sites à travers 73 Indices d'Abondances Brochetons (IAB) par pêche électrique.

19% des inventaires ont mis en évidence la présence de juvéniles de brochets à la mi-mai (12% en 2021 sur 8 sites & 28% en 2022 sur 10 sites) sur les 63 annexes échantillonnées les deux ans.

• L'étude a permis de faire émerger des projets de restauration en 2022 dont une frayère sur le Canal de Colmar en partenariat avec VNF.

→ La FDAAPPMA68 a pour objectif de restaurer 1 annexe hydraulique par an.

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Voir l'image en grand FDAAPPMA68 Exemples de suivis complémentaires réalisés en 2022 (Analyses d'habitats, cartographie en 3D des annexes par drone, modélisation, topographie, pêches électriques).


Étude des plans d'eau Sungauviens (2021-2022)

Les plans d'eau sont des milieux aquatiques remarquables, présents de tout temps et de toutes origines. Leur implantation dans le paysage local et dans la structuration des hydrosystèmes est indéniable. Mais si ces hydrosystèmes peuvent être des milieux remarquables (biodiversité, ressources en eaux), ils peuvent parfois être impactants (réchauffement de l'eau, franchissement piscicole, physico-chimie, espèces exotiques).

Le Sundgau représente une entité localisée dans le sud du département du Haut-Rhin. Plus de 1000 étangs et plans d'eau de typologies variées sont présents dans cette zone géographique. Dans notre cas, la pertinence du lancement d'une étude centrée sur les plans d'eau sur un territoire riche en enjeux mais également très méconnu du sud de l'Alsace a été une évidence. C'est pourquoi en 2021, la FDAAPPMA68 s'est lancée dans une étude des plans d'eau, en partenariat avec l'UBRM (Union de Bassin Rhin Meuse), le CSA (Conservatoire des Sites Alsaciens), l'EPAGE Largue (Établissement Public d'Aménagement et de Gestion de l'Eau) et l'Agence de l'Eau Rhin Meuse.

Ce projet présente une volonté de démarcation via l'utilisation de techniques d'analyse ambitieuses et novatrices.

C'est ainsi 6 sites pilotes, dont le plan d'eau de Courtavon, qui ont pu être étudiés à travers de nombreux volets d'analyses tels que : la cartographie aérienne par drone, la cartographie des fonds par échosondeur, la physico-chimie, les niveaux d'eau et l'évolution de la température en temps réel, l'évolution des communautés de poissons et d'invertébrés, ou encore l'ADN environnemental.

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Ce qu'il faut retenir :

Une fonctionnalité très diversifiée mise en lumière sur les 6 étudiés,

Des impacts identifiés et quantifiés mais aussi diversifiés que la typologie des sites étudiés (par exemple impact de +0,1°C d'un plan d'eau en dérivation sur Pfetterhouse, de +1°C du plan d'eau de Courtavon ou de +5°C d'un plan d'eau en barrage sur Chavannes-sur-l'Étang sur la rivière, en période estivale).

Des zones à enjeux remarquables : positifs ou négatifs (espèces exotiques envahissantes, espèces patrimoniales, habitats aquatiques, ressources en eau, nutriments/eutrophisation, etc.).

Des retours d'expérience sur des méthodes d'analyses de pointes à présent maîtrisées.

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Étude des Ruisseaux de tête de bassin (RTB) de la Lièpvrette (2020-2022)

Les têtes de bassin étant à la source de nos rivières, ils constituent des zones à enjeux majeurs pour la qualité de nos milieux. En 202, un état des lieux/diagnostic a été mené sur le bassin de la Lièpvrette et une version finale du rapport d'étude a été produite en 2021, notamment avec les derniers résultats de l'étude génétique.

Dès 2020, notre Fédération a ainsi souhaité relancer une dynamique locale sur le bassin de la Lièpvrette, territoire riche de potentiels pouvant accueillir une biodiversité remarquable.

Les conclusions de l'état des lieux et du diagnostic ont été présentés au cours d'une réunion qui s'est tenue en juin 2021 aux étangs de l'AAPPMA de Sainte-Croix-aux-Mines. Une priorisation des actions, en trois temps, a été établie pour chacun des sous-bassins présentant un intérêt écologique à être restauré.

La 1ère phase de priorisation :

• Se concentre sur le bassin du Rombach sur lequel un ensemble d'actions sera programmé au cours de la phase d'émergence (suppression d'ouvrages, restauration, renaturation, entretien, etc.) ;

Intègre également, sur l'ensemble du bassin de la Lièpvrette :

- De la sensibilisation, en lien avec les partenaires (communes, COMCOM, AAPPMA, ASR),

- Les sites à l'opportunité (sites à enjeux),

- Les "petits ouvrages" (type rondin de bois ou planche de bois),

- Les sites où la réglementation n'est, à priori, pas respectée (création d'ouvrages à priori illégaux, non-respect du Débit Minimum Biologique, rejet non conforme, etc.),

- Les sites avec présence de déchets et/ou embâcles problématiques.

Afin de compléter notre approche biologique et de disposer d'un état initial avant travaux de restauration, une analyse des peuplements de macroinvertébrés benthiques est réalisée pour chacun des sites ayant accueilli des pêches scientifiques d'inventaire.

Dans un premier temps, et en accord avec la priorisation, des échantillons ont été prélevés sur le Rombach en août 2021 et ont été analysés en 2022.

Prélèvements de macroinvertébrés benthiques sur le Rombach

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Cliquez ici pour télécharger le rapport d'étude des ruisseaux de tête de bassin de la Lièpvrette (2020-2021)

Cliquez ici pour consulter le rapport et ses annexes.


Étude des têtes de bassin de la Thur (2019)

L'étude des Ruisseaux Tête de Bassin de la Thur Amont a permis de dresser un diagnostic général de l'état de ces cours d'eau en terme d'hydromorphologie et de continuité écologique mais également d'apporter des connaissances biologiques spécifiques. Ces cours d'eau contribuent de façon importante au bon fonctionnement écologique et hydrologique d'un point de vue quantitatif et qualitatif. Apporter des connaissances sur ces milieux spécifiques est donc prépondérant.

Ces 116km de rivières parcourus mettent en lumière :

• Une ripisylve pas toujours adaptée (résineux, trop clairsemée...), ni bien gérée (coupe à blanc par exemple),

• Des traversées urbaines incluant des berges en murs verticaux enrochés et une connexion avec la Thur souvent entravées,

• 588 ouvrages dont 461 pouvant être problématiques pour la faune piscicole et la continuité sédimentaire,

• Des captages d'eau potables qui ne pourront être effacés,

• Des aménagements pouvant être illégaux (prise d'eau pour des étangs par exemple),

• Le rôle bénéfique que peuvent parfois jouer les embâcles (méandres, création de zones humides...).

L'étude aura permis au travers de ces observations de produire 10 fiches de synthèse par bassin, un recensement quantitatif des ouvrages des têtes de bassin et une base de données analytique des tronçons étudiés. Parallèlement à l'approche hydromorphologique, l'approche biologique a permis de mettre en avant un certain nombre de tendances pouvant être déclinées en principes de gestion.

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Cliquez ici pour télécharger le rapport d'étude des ruisseaux de tête de bassin de la Lièpvrette (2020-2021)

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Étude génétique des truites Fario (depuis 2020)

L’analyse de la génétique des truites fario a porté sur 25 à 30 échantillons différents par station, à raison de 3 stations sur le cours principal de la Lièpvrette et de 7 stations réparties sur les affluents, soit 10 stations en 2020. 50 individus issus de la pisciculture Guidat ont également été prélevés à titre de comparatif en 2021 : 305 individus ont ainsi été prélevés. Les données ont été comparées aux échantillons de la Thur de 2019, portant le jeu de données à 865 individus analysés au total. Afin de présenter les résultats de l’étude, une conférence grand public a été organisée au club house de l’AAPPMA des Truites de Colmar, le 22 novembre 2021.

➡️ L’étude génétique est vouée à être poursuivie sur tous les autres bassins Vosgiens.

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Ce qu’il faut retenir :

Les repeuplements réalisés sur le bassin de la Lièpvrette à partir des souches dites « Baerenbach » ou issues de la pisciculture Guidat ont très faiblement influencé la structure génétique des populations (à hauteur de 7%) ;
93% des individus, soit la majorité, ne montrent aucune ascendance de pisciculture et pourraient être assimilés à une origine naturelle du bassin de la Lièpvrette (contre 62% pour la Thur en 2019 par exemple) ;
• Forte structuration génétique par les obstacles à l’écoulement sur le bassin conduisant à un isolement anormal des populations sur les affluents et en zone amont ;
Viabilité des populations à surveiller (moyennes à critiques sur certains secteurs pourtant à fort potentiel au regard des pêches électriques) ;
• Importante aide à la priorisation au regard des enjeux, tels que : suivre l’évolution sur les populations limites et critiques, rétablir la connectivité et augmenter les aires de vie de chaque population ; donner la priorité aux actions de rétablissements des flux de gènes au sein des sous-bassins.

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Analyse du lac de Kruth-Wildenstein par ADN environnemental (2021)

Voir l'image en grand Prélèvement d'ADN sur le lac de Kruth-Wildenstein

L’ADN environnemental est défini tel que « l’ADN pouvant être extrait à partir d’échantillons environnementaux sans avoir besoin d’isoler au préalable des individus cibles ». A l’instar des méthodes de pêches électriques ou encore des filets maillants, l’analyse de l’ADN environnemental est une méthode qui a toute sa place en ingénierie écologique.

En effet, l’analyse ADN est particulièrement pertinente en grands milieux stagnants comme les lacs ou les marais. C’est une méthode innovante qui permet de détecter la présence de certains taxons aquatiques dans un simple prélèvement d’eau. Cette approche est par définition non intrusive, rapide et relativement exhaustive.

La technique permet ainsi de connaitre la liste des espèces en présence (mais pas leurs biomasses ou leur nombre). La FDAAPPMA68, forte de son expertise, fait partie depuis 2021 du réseau mondial « VigiDNA », un réseau d’experts formés aux prélèvements et à l’analyse de l’ADN.

En tant que gestionnaire de la pêche sur le lac vosgien de Kruth-Wildenstein, la FDAAPPMA68 a souhaité remettre à jour ses bases de données piscicoles (et compléter les données de l’OFB obtenues aux filets). Il a en effet été possible de profiter de l’abaissement du niveau d’eau du lac pour réaliser un inventaire par ADN environnemental sur 3 zones.

L’analyse a permis de mettre en évidence 18 espèces de poissons différentes peuplant le lac. Les peuplements présentent globalement une dominance de la Perche fluviatile, du Chevesne, de la Carpe commune, de la Grémille, de la Truite fario, du Gardon, du Goujon et du Brochet (ordre décroissant en fonction des proportions). Les espèces sont également réparties différemment en fonction des 3 zones.

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Étude d'impact hydroélectricité Thur (2022-2023)

L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique obtenue par conversion de l'énergie hydraulique des différents flux d'eau. Le parc hydroélectrique français a pratiquement atteint son maximum en termes de grand dispositif.

Deux types de production se distinguent donc : petite et grande hydroélectricité. L’Alsace quant à elle représente plus de 10% de la production nationale mettant ainsi en avant une zone géographique à enjeux vis-à-vis de cette énergie renouvelable. Si la grande hydroélectricité apporte une production indéniable en termes de proportion au parc national, il n’en est pas de même avec la petite hydroélectricité qui ne représente pas plus de 1,5% de la production.

Actuellement ces diverses exploitations sont encadrées règlementairement pour réduire au mieux leurs impacts avérés sur de nombreux volets environnementaux (débits réservés, règlement d’exploitation, etc.). Néanmoins, la bibliographie scientifique fait état d’un grand nombre d’études mettant en avant des effets avérés et quantifiés de l’impact de l’activité hydroélectrique sur les cours d’eau, en France et dans le monde.

Principaux impacts

Les principaux impacts les plus couramment documentés de ces dernières décennies peuvent être rappelés et sont entre autres (Fournier et al. 2016) :

• Modification du transfert sédimentaire ;
• Modification de la morphologique du paysage ;
• Influence sur la température de l’eau ;
• Modification de la végétation riveraine ;
• Impacts sur l’érosion des berges et de la côte ;
• Fragmentation des écosystèmes ;
• D’autres effets parallèles peuvent être cité et plus particulièrement de la « petite hydroélectricité ».